Très tôt dans son évolution, l'homme a intégré l'intérêt de grandir parmi ses semblables, pour assurer sa propre sécurité et celle de son entourage, développer ses capacités physiques et mentales, tirer le meilleur profit de lui même et de ses congénères.
Cependant, en même temps que l'immense majorité des hommes suivaient cette pente ascendante vers le progrès, quelques calamités se sont abattues sur sa progéniture, parfois carrément abandonnée dans la nature, et ce dès son plus jeune âge.
L'histoire des enfants sauvages n'est pas un mythe : ces cas sont avérés et ont été étudiés de près par la communauté médicale, qui a constaté avec horreur les effets de cette régression naturelle, avant de tenter de remettre dans le droit chemin de la civilisation ces brebis égarées.
En y regardant d'un peu plus près, on s'aperçoit que c'est toujours la négligence parentale qui en est à l'origine, sauf en de très rares occasions....
L'exemple le plus atypique est celui de Marie-Angélique, capturée en septembre 1731 en France à Songy, en Champagne. Marie-Angélique a survécu dix ans en errant dans les forêts de France et de Navarre. Enlevée de son Canada natal et emmenée de force par bateau, elle débarque en Provence vers 1720. Cette amérindienne de la tribu des renards (ennemis jurés des Français) s'évade et gagne le maquis. A ce jour, c'est l'enfant sauvage qui a survécu le plus longtemps en autarcie totale.C'est aussi l'enfant qui, découvert dans un état de régression comportemental très avancé, a pu apprendre à lire et à écrire et devint même la protégée de la reine de France.
Tous ces enfants ont énormément de mal à se réaccoutumer à «la vie normale», et s' ils parviennent à se réinsérer socialement (ce qui est rarissime), ils gardent toujours des séquelles psychologiques irrémédiables, comme l'amnésie totale concernant leur passé animal.
Depuis le XIVeme siècle, on dénombre à peu près une cinquantaine de cas de ces «enfants sauvages ». Le plus souvent ces derniers ont été accueillis dans leur errance par des loups ou des chiens, quelques histoires relatent même leur intégration parmi des ours, voire des antilopes en Afrique !
Tout dernier enfant a avoir été retrouvée dans des conditions de vie inhumaines, Natasha, âgée de 5 ans, vivait recluse dans une pièce à l'hygiène déplorable en compagnie de chats et de chiens qui ont fait son éducation. L'épisode s'est déroulé à Tchita, en Sibérie, courant mai 2009. La fillette avait développé tous les comportements animaliers des quadrupèdes.
Ce n'est pas une surprise : la part animale qui est en nous peut donc se réveiller soudainement si c'est une question de subsistance.
Ce qui est le plus étonnant dans ces histoires, c'est la faculté que nous avons de pouvoir nous adapter en toute circonstance, mais également l'empathie témoignée à notre égard par des animaux qui jouent le rôle peu élogieux de planches de survie.
L'état sauvage a beau nous paraître lointain, mais pourtant, il est bel et bien présent dans la vie de tous les jours : l'homme est toujours un loup pour l'homme, comme au temps des cavernes et des tribus, à la différence que la guerre n'est plus meurtrière qu'au niveau social et qu'elle se joue maintenant sur des terrains comme ceux de l'emploi ou de l'accès à certains services.
Aujourd'hui, les légendes sur les enfants sauvages agrémentent encore les récits les plus farfelus, mais avec la disparition progressive des espèces animales et de leur environnement, il est très improbable que nous soyons encore confrontés à ce type de problème.
Notre mode de vie est finalement plus policé aujourd'hui, mais qu'adviendrait il de nous si nous devions retourner vivre dans la nature ?
1)- Les Enfants Sauvages (1-3)
2)- Les Enfants Sauvages (2-3)
3)- Les Enfants Sauvages (3-3)
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